L’Artiste

Nawal Boukroufa est une artiste peintre illustratrice contemporaine, native d’Alger (Algérie). Elle vit et travaille à Paris. Nawall a grandit dans un milieu intellectuel algérois, d’une mère dessinatrice et d’un père professeur de cardiologie, troisième d’une fratrie de cinq filles. Suite à un cursus scientifique de trois années, elle intègre en 1989 l’école supérieure des Beaux-Arts d’Alger & en sort diplômée en 1994. 

Nawall entretient un lien mystérieux avec cette Algérie qui l’a vu naître et qui inspire parfois sa peinture. L’artiste a sillonné les vastes étendues de son pays en recueillant l’inspiration, traversé des passages transparents par le regard, mais surtout par le corps, de l’Orient vers l’Occident. Entre réalité et rêve, ses peintures sont peut-être autobiographiques, mais elle n’a jamais donné la clé, préférant garder cette origine pour elle, pour que ses toiles demeurent fragmentées et énigmatiques. En laissant simplement l’œuvre entrouverte, avec ce soupçon d’inachèvement, tel un talisman, Nawall devient conteuse, envoûteuse, magicienne.

EXPOSITIONS

Collectives 

  • 1994- Centre culturel algérien à Paris
  • 1997- Galerie Diana Nicki Marquart Place des Vosges
  • 1997- Musée National Des Beaux-Arts d’Alger
  • 1998- Art en Ballade à Clermont-Ferrand
  • 1999- Palais de la Culture d’Alger
  • 2002- Exposition collective & membre du jury du concours Femmes & La Culture de la Paix à l’U.N.E.S.C.O
  • 2017- Exposition Galerie 88 quai de l’Hôtel de ville- Paris 

Individuelles

  • 1998- Galerie Lee, rue Visconti Paris 6ème
  • 1999- Galerie Lee, rue Visconti Paris 6ème
  • 2003- Espace Ofivalmo Paris 17ème
  • 2017- Espace 39 rue Cortambert Paris 16ème  » Exploration créative d’une peau de chagrin « 

COLLECTIONS

  • Collection permanente au Musée des Beaux-Arts d’Alger
  • Collections privées.

PUBLICATIONS :

Edition

  • 1998- Illustration de guide de tourisme Canada, Espagne, Thaïlande, Turquie. Hachette
  • 2015- Illustration coffret de tarot Love Prophecy. Édition Sabine Sikarciogglu

Bibliographie 

  • Mémoire algérienne. Dictionnaire biographique d’Achour Cheurfi (ed. Dahlab, Alger 1996) ;
  • Les artistes algériens. Dictionnaire biographique de Mansour Abrous (ed. Casbah, Alger 2002)
  • Diwan Al Fen. Dictionnaire des Peintres, Sculpteurs et Designers Algériens de Djamila Flici guendil (ed. enag-Anep, Alger 2008)

ARTICLES

« Il y a quelque chose d’antique dans la pratique de Nawall, gestes & traditions millénaires, elle peint des figures humaines, à l’échelle de leur propre corps, suspendues dans le temps, plongées dans le silence et qui semblent n’appartenir à elles seules. Colorées, flirtant avec un certain exotisme, ses œuvres expriment à la fois une candeur acidulée et une inquiétante étrangeté. Les surfaces monochromes sont « habitées » et confèrent une présence d’autant plus forte aux corps disposés sur elles. Un pont de compassion entre une virtuosité ornementale et une simplicité gestuelle, l’essence de cette œuvre touche au corps compris dans sa force, il est révélé dans sa fragilité et son incertitude, en ce qu’il est une enveloppe dotée de parole et capable d’expression, un parchemin permettant de lire dans les âmes. Nawall semble avoir pris l’expression au pied de la lettre, et même l’avoir retourné comme une peau. La toile alors devient épiderme, matière à rêver, surface sensible réagissant aux étreintes, aux passions et au temps. Telle une joyeuse peau de chagrin elle revit à chaque regard. Ces icônes sont de la famille des solitaires et devant elles, on a le sentiment d’avoir salué un peuple. C’est presque d’un chœur dont il faudrait parler, un chœur qui est multiple, mais qui parle par la même voix. Pas de décor, ni d’horizons dans ses tableaux, seul l’être humain intemporel l’intéresse. Des visages caractéristiques d’une vision nostalgique de l’existence, des peaux qui se détachent tout doucement de la matrice comme si elle n’avait jamais existé.

L’univers que construit Nawall ne serait donc pas littéralement si rose. Et l’on finit par se rendre compte que son œuvre a pour principale substance quelque chose de bien plus impalpable… l’âme puisqu’il faut bien la nommer. » Charlotte.M

-Exploration créative d’une peau de chagrin, 2017-